SECRETS DE JARDINS

6-LE POUVOIR DES JARDINS

Jardiner c'était mieux avant

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          Septembre  2025

 

 

Vincent van gogh der gaertner

Jardinier Vincent Van Gogh

 

 

LE POUVOIR DES JARDINS 

 

 

 

 

Vecteurs de lien et d’intégration social :

 

 Au siècle dernier, en 1997,

le CNFF, Comité National pour le Fleurissement de la France,

(ancienne dénomination du CNVVF)

présidé par Jacques Mougey

organise en relation avec la ville de Nantes un colloque national intitulé

« Espaces verts et projet social ».

Dans son introduction, Jacques Mougey,

justifie ce thème par l’importance de donner une nouvelle orientation au CNFF,

« les espaces verts et le fleurissement doivent se retrouver dans tous les quartiers de la commune,

notamment dans les quartiers sociaux et dans les zones HLM. 

Au-delà de ce principe… l’impact du fleurissement peut être fort et induire une nouvelle attitude

guidée par la nécessité de l’écoute, de l’adaptation aux besoins de la population…

les habitants s’approprient davantage les réalisations, ce qui conduit à la diminution du nombre de dégradations ».

 

Pour Roland Jancel,

alors directeur des Espaces verts de la Ville de Nantes

et Président de l’Association française des directeurs de jardins et d’espaces verts public

(ancienne dénomination de l’association Hortus),

« les services espaces verts sont confrontés depuis longtemps aux problèmes sociaux,

simplement depuis une décennie, ces problèmes ont considérablement évolué

et les solutions qui donnaient satisfaction à la société des années 60 ne correspondent plus aux attentes du public.

Les problèmes sociaux se manifestent aujourd’hui à travers le vandalisme et les dégradations.

Est-ce qu’il s’agit d’une mauvaise conception des espaces verts ou des équipements ?

Sans doute pour partie.

Mais aborder le problème de ce côté seulement reviendrait à s’intéresser aux effets et non aux causes.

Or ces causes sont multiples :

La crise, le chômage, l’évolution des mœurs, la mixité des cultures,

l’éclatement de la cellule familiales sont autant de facettes de ces problèmes ».

 

Il y a 25 ans le problème déjà était posé qu’en est-il aujourd’hui ?

 

La situation sociale ne s’est pas arrangée, loin de-là…

Comme l’a écrit Jérôme Fourquet dans son ouvrage « L’Archipel Français » :

« La France est une nation multiple et divisée ».

 

A toutes les causes listées en 1997, il faut aujourd’hui rajouter :

Un sentiment d’abandon et d’exclusion ressentie par une partie des Français,

une défiance envers les médias et les politiques de tous bords,

une politisation à outrance de tous les sujets,

une crise des quartiers, mais aussi tous les effets néfastes de la pandémie du Covid,

sans parler du communautarisme qui pollue toutes relations.

 

 

 

Et si une des solutions pour mieux vivre ensemble passait par les jardins ?

 

Durand les confinements les jardins ont été pour beaucoup une soupape de sécurité et de liberté pour se ressourcer.

Les jardins sont des lieux de rencontres, propices au dialogue,

ils sont vecteurs de mixité et d’intégration sociale.

Ici, se côtoie des personnes de tout horizon social, d’âges et de cultures différents.

Les jardins sont par essence présents en opposition au monde virtuel des réseaux dit sociaux,

ils obligent les habitants à sortir, à aller au contact des autres,

à se rencontrer, à échanger,

bien souvent par l’intermédiaire des enfants aux abords des aires de jeux,

tout cela renforcent le sentiment d’identité, d’appartenance à un quartier, à une ville.

Il se confirme en outre, que les espaces verts offrent un brassage d’interactions sociales

entre les individus d’horizons, de milieu ethniques et sociaux différents. 

 

 

 

 

Et si un des moyens de lutte contre le communautarisme passait aussi par les jardins ? 

 

 

 

P1220217Saverne, Jardin interreligieux 

 

 

Il existe en Alsace, des jardins uniques en France,

des jardins interreligieux regroupant les trois religions monothéistes nées autour de la Méditerranée :

le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam,

sans signe ou monument religieux,

à travers des plantes choisies pour leur couleur

et leur signification dans la Bible, la Torah et le Coran,

et différents aménagements retraçant leurs épisodes fondateurs.

Ils ont été imaginés, créés et entretenus par des associations

issues des différentes communautés religieuses.

Ces jardins sont un outil de dialogue et le témoin actif que vivre et agir ensemble est possible.

 

Malheureusement tout cela était vrai avant...

En effet depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 

et du conflit israélo-palestinien qui en a découlé,

la situation c'est tendue entre les differentes communautés et les jardins s'enressentent.

 

 

Et si les jardins permettait de lutter contre l’exclusion ?

 

 

Jardins partagesLyon Jardin partagés

  

« Citoyens de secondes zones »,

« invisibles »,

personnes à faible revenu, enfants, personnes âgées,

affectés par la solitude et le manque de liens sociaux

(surtout s’ils sont issus de grands ensembles à forte densité de population),

sont les premiers bénéficiaires des aménagement urbains,

notamment des espaces verts de proximités,

qui s’avèrent déterminants en termes de sociabilité et d’intégration.

Riches, pauvres tout le monde est sur le même pied d’égalité au jardin.

 

 

Et si les jardins étaient un outil d’intégration et de réinsertion sociale ?

 

Les jardins de cocagne photo 1 des paniers bio et solidaires

 

 

 

Créé dans les années 1990 pour essayer de faire face à la montée du chômage,

ces jardins d’insertions permettent aux personnes exclues de reprendre pied dans le monde du travail :

Chômeurs en fin de droit, jeunes non diplômé, travailleurs handicapés,

public en difficulté, personnes en grande précarité …

Tous, retrouvent un statut social, bénéficient d’une formation professionnelle,

réapprennent à vivre ensemble, et bénéficient d’un accompagnement personnalisé

leurs permettant de regagner une confiance en soi grâce à un environnement solidaire.

 

Le principe est simple, ces jardins pour la plupart sous statut associatif,

loi de 1901, regroupent un réseau d’adhérents

qui s’engagent à acheter un panier de légumes toutes les semaines durant l’année,

légumes de saison, le plus souvent bio.

 

Les légumes sont cultivés, récoltés, préparés, lavés, mis en panier ou cagette

et distribués par les jardiniers aux adhérents créant ainsi des liens

tout en assurant la promotion d’une agriculture respectueuse de l’environnement.

 

 

Ces types de jardin sont présents aujourd’hui dans toutes nos régions sous différentes formes :

 

 

 

 

Jardin de cocagne entreeLozère Jardins de Cocagne

 

Les Jardins de Cocagne :

 

 

Créé en 1991, on en dénombre aujourd’hui plus de 100 regroupés depuis 1999 en réseau,

à l’origine jardins potagers en agriculture biologique,

ils se sont diversifiés et ouvert à de nouveaux métiers en fonction des territoires

 dans le cadre de structure d’insertion par l’activité économique (SIAE) :

 

Mise en place d’épicerie itinérante, atelier de cuisine,

accompagnement, pour gérer le conditionnement, la transformation,

la livraison, la gestion de magasins de producteurs…

 

 

 

Les Jardins du Cœur :

 

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Comme les autres ateliers et chantiers d’insertion des « Restaurants du Cœur »,

Les Restos ont créé « les Jardins du Cœur » permettant de fournir leurs structures en légumes frais,

en 2016, 326 de tonnes de légumes et fruits ont été produites.

 41 Jardins du Cœur emploient aujourd’hui 1 305 salariés

en contrat d’insertion et permettent chaque année à 52 %

d’entre eux de retrouver le chemin de l’emploi.

 

 

 

 

 

Les Régies de quartier:

Associations de loi 1901 conventionnées en tant que SIAF, 

(structure d'insertion par l'activité économique),

  sont une autre évolution dont l’objet est le développement économique,

social et culturel d’un quartier ou d’un territoire.

Embauchant en priorité les habitants de ce quartier ou territoire,

elles proposent aux collectivités, bailleurs sociaux, particuliers…

des activités ou travaux en lien avec ces habitants

(travaux d’entretien espaces verts, jardins familiaux, atelier de compostage, café associatif, garage …)

 

 

 

 

Et si les jardins étaient solidaires ?

 

Le coté solidaire des jardins nourriciers n’est plus à démontrer.

Il a évoluer au fil du temps, des besoins et des époques.

 

 

 

Jardins ouvriers et jardins familiaux :

 

 

Dsc 0644Guebwiller Jardins familiaux 

 

Jardins ouvriers et jardins familiaux :

Apparus en Europe à la fin du XIXe siècle, popularisé en France par l’Abbé Lemire,

homme politique influent et prêtre du diocèse de Cambrai dans le Nord,

Il fonde en 1896 la ligue du coin de terre et du foyer

afin de rendre l'accès aux parcelles plus aisé pour ses administrés.

 

"« Les jardins ouvriers professent une vocation sociale et défendent un certain ordre social :

s'ils permettent aux ouvriers d'échapper à leur taudis en profitant d'un air plus respirable,

ils les éloignent aussi des cabarets et encouragent les activités familiales au sein de ces espaces verts. »"

(“Carpe diem - antidoxe”)

 

 

 

Diapositive2a

 

Devenus « Jardins familiaux » dans les cités jardins,

la loi de juillet 1952, officialise ce nom et crée un cadre défini par le code rural.

Les jardins familiaux connaissent un nouvel engouement vers la fin des années 1990.

 

Aujourd’hui les jardins familiaux sont présents sur l’ensemble du territoire,

ils contribuent indirectement à un meilleur équilibre alimentaire de ses utilisateurs

qui consomment les légumes qu’ils cultivent.

Une récente étude confirme que les locataires de ses jardins

indiquent consommer plus de légumes depuis l’obtention de leurs parcelles.

 

 

Les Jardins communautaires ou partagés :

 

Jardin partage de recouvranceBrest Jardins partagés 

 

Venus des Etats Unis,

les jardins communautaires commencent à fleurir en France dans les années 1990,

soit près de 20 ans leurs apparitions en les USA.

 

Gérés par les riverains, ce type de jardin,

le plus souvent créé sur une friche ou un délaissé,

favorisent à la fois les activités sociales, culturelles et éducatives au cœur d’un quartier

quel que soit l’âge, la culture et le milieu social des habitants.

Ils constituent, une réponse à la crise sociale et à l’urbanisation galopante.

 

A travers la France de nombreuses initiatives ont vu le jour:

 

A Blois un collectif d’habitants, baptisé les « 41 patates »,

associé avec des élèves de l’Ecole Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage, (ENSNP),

décident en septembre 2019 en pleine crise des « gilets jaunes »,

de mettre en place un projet original pour assurer la sécurité alimentaire des étudiants.

L’idée d’un jardin collaboratif,

offrant « un futur plus respectueux de l’environnement et la reconstruction d’une société solidaire,

altruiste et engagée ».

 

A Nantes, Le covid-19 a impacté de très nombreuses familles à la suite de l’arrêt brutal

des activités économiques : Perte d’emploi, de salaire, détresse sociale et alimentaire…

 

La Ville de Nantes inquiets des répercussions des retombées du covid-19 sur les populations vulnérables

et de l'impact sur leur santé a mis en place une initiative baptisé « Paysages nourriciers » :

« Cultiver des patates, des tomates et des courgettes dans les parcs et jardins,

sur des places, à la mairie ou dans les douves du château, à des fins solidaires ».

Au total, 50 lieux de production disséminés dans les 11 quartiers de Nantes

accueillent ces potagers solidaires. »

 

 

 

 

Les incroyables comestibles :

 

21740113 735602813290238 1467625745748963599 nIncroyables comestible Bordeaux 2017 dalle Mériadeck

 

Lointain cousin des jardins familiaux et des jardins communautaires,

le mouvement des « incroyables comestibles (en anglais : Incredible Edible),

est un groupe participatif citoyen de bien commun, né en grande Bretagne

Il est animé par l’idéal de nourrir l’humanité de façon saine pour l’homme et pour la planète,

localement, en suffisance, dans la joie et la dignité de chacun.

Son objectif est de « reconnecter les gens entre eux et les reconnecter à la terre nourricière,

de promouvoir l’agriculture urbaine participative en invitant les citoyens à planter partout là où c’est possible 

et à mettre les récoltes en partage ». 

Très vite le mouvement s’est étendu sur toute la France,

porté par l’association nationale « Incredibile Edible France »,

qui assure l’animation, la coordination et la communication du réseau.

De nombreuses villes ont rejoint le mouvement,

certains politiques voyant là un bel outil de communication…

Le mouvement bénéficie parfois de l’appuis des services jardins,

mais le plus souvent la collectivité fournie seulement le site et le matériel.

Le résultat dépend alors des bénévoles…  

 

 

 

Agriculture urbaine et villes nourricières : 

 

 

Couv jpg

 

 

L’agriculture urbaine est un juste retour de choses ;

autrefois les activités agricoles, petit champs, jardins potagers, petits élevages côtoyaient les habitations.

Le développement urbain du XXe siècle a largement empiété sur les terres agricoles

réduisant dramatiquement la capacité de production locale.

Seules quelques villes préservaient avec bien souvent nostalgie un certain « art de vivre »

Amiens avec ses hortillonnages, Bourges avec ses marais…

 

A titre d’exemple au début du siècle dernier,

l’agriculture urbaine de Marseille était auto-suffisante.

Aujourd’hui, à la suite de l’urbanisation massive, de la mondialisation, du coût du foncier

et du manque de site disponible, elle peine à satisfaire 2% de sa population.

 

Nantes potager cantineNantes "Potager de la cantine"

 

 

Pourtant les avantages d’une agriculture urbaine sont considérables.

Outre le fait de produire pour approvisionner les habitants de la cité,

ces cultures rendent les villes plus viables, plus « écologiques » en enrichissant la ville en biodiversité,

en créant des emplois, en facilitant la création de circuits courts,

en participant efficacement à la réduction des ilots de chaleur …

 

En pointe sur ce projet, le Québec à montrer la voie avec le concept de « villes nourricières ».

 

Mais où installer ces fermes urbaines, où trouver des espaces libres si ce n’est sur les toits des immeubles.

 

Les quatre fermes « Lufa » installées sur les toits des immeubles de Montréal,

capable de produire des paniers de légumes pour nourrir 2% de la population de la ville en sont un exemple.

 

En France, dans les villes, les écoquartiers fleurissent,

ntégrant le plus souvent la création d’une ferme urbaine

mais néanmoins c’est l’agriculture urbaine qui est médiatisée

à l’image de la « Cité maraichère de Romainville »

constitué de deux serres tours accueillant une ferme urbaine de 1000 m²

ou des potagers ou jardins partagés sur les toits du BHV Marais ou des Galeries Lafayette Haussmann à Paris.

 

 

Il est à noter que la plus grande ferme urbaine du monde sur toiture se situe à Paris

dans le 15ème arrondissement sur le toit du parc des expositions

avec à terme 14 000m² produisant légumes, aromates et petits fruits en circuit court

pour les particuliers et les restaurants et hôtels proches.

Mais c’est aussi 135 carrés de cultures disponible à la location.

 

Aujourd’hui de nombreuses villes ont l’objectif de devenir « villes nourricières »

Nantes, Orléans, Bordeaux, Roubaix, Rennes….

Strasbourg a gagné le titre de capitale française de la biodiversité en 2014 avec son projet de ville nourricière

autour d’une agriculture urbaine et périurbaine soutenable englobant potagers urbains collectifs,

circuits courts, reconversion de parcelles intensives en bio...

 

Alors que toutes ces villes conjuguent embellissement et production légumière,

la ville de Limoges, préfecture de Haute Vienne,

ville fleurie labellisée 4 fleurs, médaille d’or européenne du fleurissement a remplacé les fleurs par des légumes.

Fini le concours des villes et villages fleuris, place à la ville durable.

 

860 sc 20231031 093512Plantations maraichères aux abords de l'Hôtel de ville de Limoges 

 

 

La municipalité a décidé de réaffecté le centre horticole à la production légumière,

de dédier deux sites de 800 et 8000 m² à la culture potagère pour alimenter les restaurants scolaires

et à terme les ehpad et crèches

et de remplacer les massifs floraux de certains parcs par des plates-bandes potagères,

persil, salades, choux… remplacent les œillets d’inde, géraniums et pétunias.

L’objectif est d’avoir 4 ha de culture en 2023.

 

Une première distribution de radis noirs, salades et céleris a déjà eu lieu en décembre 2022,

devant l’hôtel de ville, à la population en présence d’élus et de la presse.

Alors coup médiatique ou véritable conversion le temps nous le dira.

 

 

Capture d c3a9cran 2017 01 22 c3a0 13 10 001941 Potager cour du Louvre 

 

 

L’histoire est un éternel recommencement.

En 1941 l’état français et la mairie de Paris

décide de transformer les espaces verts, pelouses et massifs de la capitale

en potagers géants pour pallier la pénurie de légumes due à la guerre.

 

Les serres municipales d’Auteuil, centre de production de la ville de Paris

produisent les jeunes plants de légumes,

les pelouses du bois de Vincennes, et de l’hippodrome de Saint Cloud,

sont labourées et transformées en jardins potagers et en champs de pomme de terre,

les squares et jardins parisiens accueillent des carrés légumiers,

les pelouses et massifs du jardin du Luxembourg sont transformés en immense potager,

tout comme les terrasses des « Galerie de la Boétie »,

aujourd’hui « Galerie Lafayette Champs-Elysées» sont transformées en potagers.

 

 

 

Et si les jardins étaient un fabuleux outil pour le bien-être et la santé ?

 

 

 

Jardin hopital hortitherapie

 

Hildegarde de Bingen ; abbesse, écrivain…,

véritable écologiste avant l’heure puisque qu’elle vécue au 12ème siècle,

avait raison lorsqu’elle prétendait « soigner le corps et l’esprit » avec les jardins.

 

Ldegarde de bingen

 

 

La pratique du jardinage, tout le monde le sait, est bonne pour la santé,

véritable activité physique, le jardinage,

influe directement sur notre organisme et permet de lutter contre l’obésité,

favorise la santé cardiovasculaire notamment chez la femme,

lutte contre l’ostéoporose, le diabète de type II…

 

Selon une étude des spécialistes, E. W. Bannister et S.R. Brown :

« Une heure de tonte serait, en termes de calories brulées par l’organisme,

équivalente à une heure de ski alpin, et une heure de bêchage à une heure de randonnée à vélo… ! »

Tout cela on le savait déjà ou on s’en douter…

 

Récemment, de nombreuses études à travers le monde,

Canada, France, Grande Bretagne, Chine…

établissent des liens entre les espaces verts en général et la santé.

 

Dépressions, troubles bipolaire, troubles liés aux substances,

troubles de l’anxiétés, hypertension…

sont les maux de notre société moderne.

Les causes de ses maladies sont imputées entre autres à divers facteurs biologiques,

socio-économiques et environnementaux.

 

Les conclusions de ces études tentent à mettre en évidence différentes constatations

qui vont toutes dans le même sens.

 

Espaces verts, parcs, jardins, forêts, jardins communautaires ou partagés,

influent positivement sur le stress et l’humeur des usagers en réduisant la tension artérielle

et le rythme cardiaque.

 

Les personnes présentant des troubles d’hyperactivité, de déficit d’attention,

d’anxiété, de maladie mentale ou chronique

trouvent dans la fréquentation des espaces verts une solution apaisante à leurs maux.

 

Les femmes qui vivent en ville, près d’espaces verts

ont de meilleures performances cognitives que les autres (Université de Boston).

 

L’association « Plante & Cité » a publié une étude intitulée

« Effets bénéfiques des espaces de nature en ville sur la santé »,

présentant sous forme de fiches de synthèses les dernières avancées dans ce domaine.

 

 

Les jardins thérapeutiques :

 

Chru nancyCHUR Nancy 

 

 

D’origine anglo-saxonne, « les jardins de soins »

appelés également « jardins thérapeutiques », « hortithérapie » ou thérapie par les jardins,

sont apparus dans les années 1800 aux Etats Unis et au Canada notamment dans des institutions psychiatriques.

La première et la seconde guerre mondiale étendent ses champs d’actions aux traitements des blessés de guerre.

 

En France il fallut attendre 1997,

pour que le premier jardin thérapeutique soit créé

au service de psychiatrie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

Depuis des centaines de jardins, plus ou moins réussis, ont vu le jour

dans des hôpitaux, des Oncopole, dans des unités Alzheimer, des EHPAD,

des centres médicoéducatifs, des maternelles…

 

Il n’y a pas de jardins type,

néanmoins quelques préconisations doivent être respectées.

Un jardin thérapeutique est un espace vert spécialement créé et aménagé

pour s’adapter aux besoins déambulatoires des usagers, et doit donc :

 

Être beau, la beauté n’est-elle pas le plaisir des yeux !

Être au calme, loin du bruit.

(Le bruit est une agression même les supermarchés et hypermarchés l’ont compris en créant des heures calmes sans bruit et avec une lumière plus douce pour l’inclusion des autistes…)

Être accueillant, confortable et sécurisé.

Offrir de la biodiversité végétale arbres, arbustes, vivaces…

Développer et éveiller les 5 sens à travers ses plantations, stimuler l’imagination, apaiser les patients.

Accueillir et présenter des activités diverses (rempotage, semis…).

Accessible et ouvert à tous malades, visiteurs, familles…

Favoriser les échanges entre les personnes.

Enfin répondre aux attentes des utilisateurs soignés, soignants.

 

 

 

Chaumont jardin de soinsChaumont sur Loire Jardin de soins et de santé

 

 

Le Centre de Formation du Domaine de Chaumont sur Loirene s’y est d’ailleurs pas trompé.

Après avoir créé en 2012 un cycle de formation indépendant de 7 modules

sur « Les jardins de soins et de santé »,

il a mis au catalogue espaces verts et paysage une nouvelle formation mixte intitulé

« Jardins et santé » ou comment construire des jardins qui prennent soin des citoyens.

 

Date de dernière mise à jour : 2025-09-21

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